L’édito de Joëlle Eluard

Gagner, être des battants, être les premiers, réussir à tout prix, dans les études, le sport, le travail, l’amour, la famille. La performance est au cœur de nos vies. Gagner plus d’argent, gagner au loto, des médailles, des trophées, des concours, de la reconnaissance, du pouvoir, la liste peut être longue. Est-on plus heureux pour autant ?

Quelquefois, un sentiment de culpabilité peut nous envahir : est-ce convenable ? Est-ce bien ce qu’il nous faut ? Est-ce bien ce que Jésus nous demande ? Et les autres, les différents, les plus petits, ceux qui ne sont pas dans la course, que deviennent-ils ?

Là, une petite phrase surgit, tout doucement d’abord, puis elle s’impose, lancinante : « Les derniers seront les premiers. » Faut-il alors être les derniers et renoncer
au plaisir de gagner ? La question ne se pose pas en ces termes – oui, c’est important de gagner et heureusement que nous aimons cela ! La question se situe ailleurs :
comment gagne-t-on et que gagne-t-on ?

Gagner est un art, au sens où il faut acquérir une technique, produire un effort, vivre une expérience, produire quelque chose. Que met-on en œuvre pour y arriver ? Respecte-t-on les règles du jeu ? Et avec son adversaire, quelles relations sont établies ? Accepte-t-on de perdre quelquefois ? De mourir pour grandir, pour vivre autre chose ?

C’est bien à cela que le Christ nous invite, et la fécondité de la victoire peut passer par une défaite en apparence.

Pour cela, il faut accepter de perdre un peu de soi-même, pour recevoir la vie en plénitude, mais pas n’importe quelle vie, la vie que Dieu nous offre, celle à laquelle il nous invite sans relâche. Une vie féconde par le chemin parcouru, par les efforts produits, par les nuits traversées, par les rencontres qui nous ont enrichies. Une vie d’hommes et de femmes où le plaisir de gagner n’a d’égal que l’amour rencontré dans les yeux de ceux qui nous ont accompagnés, dans la chaleur des mains que nous avons su saisir, dans les sourires que nous avons semés, dans notre humanité vraie qui s’est construite peu à peu, pas après pas, victoires après victoires.

Alors seulement nous serons « dans la joie et l’allégresse car [notre] récompense sera grande dans les cieux » (Matthieu 5, 12).

Joëlle Eluard, rédactrice en chef d’Initiales

Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et Il monta au ciel.

– Credo de Nicée-Constantinople

Tous vainqueurs grâce au Christ

Dieu nous veut tous gagnants. Il envoie son Fils pour nous sauver du péché et vaincre le mal et la mort. Le Christ offre la vie éternelle à tous les hommes qui acceptent de le suivre. Il nous invite à être les premiers dans le service d’amour de nos frères. Le prix sera le bonheur.
« C’est ainsi que les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers » (Matthieu 20, 16)

Étape 1 : Jouer pour gagner ?

Étape 2 : Gagner, oui mais quoi ?

Gagner c’est important mais gagner quoi ? Jésus nous enseigne quels chemins suivre pour être victorieux dans notre vie de tous les jours.

Objectif :

Permettre aux jeunes de découvrir qu’est-ce qu’être gagnant selon Jésus.

Étape 3 : Être gagnant pour la vie en Christ

Par sa mort et sa résurrection le Christ victorieux nous a ouvert un chemin de vie. Nous sommes vainqueurs grâce à Lui qui nous aime.

Objectif :

Permettre aux jeunes de découvrir que lors de la veillée pascale la liturgie veut nous faire éprouver le passage des ténèbres à la lumière.

Relecture

Utiliser le chant « Choisis la vie » d’après des paroles de Mère Térésa, musique de Fr Jean-Baptiste du Jonchay (Editions du Carmel. Réf. C00010)

• Sur le site exultet.net