Pourquoi est-ce que je ne peux pas me confesser directement à Dieu ?

Jubilé des catéchistes, Rome 23-26 septembre 2016

Jubilé des catéchistes, Rome 23-26 septembre 2016

Question des lecteurs, L’Oasis n°1 : La Miséricorde.

« Pourquoi est-ce que je ne peux pas me confesser directement à Dieu ? » Une question de Véronique, catéchiste d’Amiens.

Chère Véronique,

Comme toi, je suis catéchiste, j’ai eu peur et je m’interrogeais aussi : « Durant la messe on demande pardon, pourquoi le faire individuellement ? Avouer à quelqu’un c’est difficile ! » Pourtant je guidais les enfants vers ce sacrement et me demandais quel signe je donnais à voir si moi-même je ne le vivais pas. La confession m’impliquait bien au-delà, je le sentais bien. Et puis je cheminais, ma foi grandissait au rythme des temps en Église. Dieu n’était plus mon unique interlocuteur, Il m’interpellait par la médiation d’autres personnes.

Je pense aux temps fraternels entre catéchistes, accompagnés par le prêtre nous guidant dans nos balbutiements, se faisant frère et signe de Dieu parmi nous. Par ses gestes, ses mots, sa disponibilité, et même sa fragilité, humblement, lui, ministre ordonné, représente le Christ, et prend soin de sa communauté. Le prêtre nous DONNE le pardon reçu du Seigneur. C’est concret, incarné … cela rejaillit dans nos relations, avec nos frères car c’est aussi là que Dieu se DONNE.

Par les mots d’un homme qui nous invite à nous tourner vers la grandeur bienveillante de Dieu, nous entrons en relation avec Lui. Mots entendus, avoués, mots libérés qui permettent la guérison ! Le prêtre accueille nos prières, nos demandes, nos mercis, nos craintes, nos fragilités et les tournent vers Dieu. Il impose ses mains, prie pour nous et avec nous. Par sa voix Dieu nous parle, nous écoute et nous pardonne. Se confesser m’apporte une joie débordante que seule jamais je ne pourrais éprouver.

Florence, membre de l’équipe du SDC de Nantes

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