Envoyés par leur diocèse au Jubilé des catéchistes à Rome, ils témoignent

Visages de catéchistesDes pèlerins ont tenu un journal pendant le pèlerinage et nous en font part. Quelques extraits.


Pèlerinage de la douceur et de la rencontre

Envoyées, par le diocèse de Saint-Denis, au Jubilé des catéchistes à Rome, nous avons vécu le pèlerinage comme une invitation de Dieu.

Premier constat : le catéchiste n’est pas isolé ! Église universelle !

Le vendredi : Lumière de la grâce. Trois mains illuminées : celle de Jésus, celle de Pierre illuminée par la lumière du Christ (l’Eglise qu’il représente est dans l’ombre, elle fait l’œuvre du Christ), main du collecteur d’impôts qui semble demander « est-ce moi que tu appelles ? ». Présence de la Trinité : en Jésus nous voyons le Père, par l’Eglise nous connaissons le Fils, l’Esprit agit dans le cœur de celui qui écoute la Parole.

Le samedi : célébration pénitentielle : Grâce de redécouvrir que, déjà engagées, nous avons encore et toujours à nous convertir.

Dimanche place Saint-Pierre : Eglise apostolique, universelle !

Assemblée immense et très recueillie (silence après la communion). Etonnant pour une telle foule !

Prière universelle en plusieurs langues, vraiment universelle !

Le latin nous permet de prier tous ensemble, dans la diversité. Cette homélie du pape rejoint tous ceux qui, dans notre diocèse, cherchent à vivre « une proximité qui aient la saveur de l’Evangile »

Dimanche passage de la porte sainte : Le Christ est la porte. Le Jubilé nous le rappelle. Maintenant les cieux sont ouverts, tous sont appelés à entrer auprès de Dieu, à gouter son grand pardon. Laissons-nous embrasser par le Christ en passant cette Porte sainte. Jésus, comme le berger, porte dans ses bras la brebis égarée.

Le lundi à St-Louis-des-français : Nous sommes invités à écouter la Parole pour suivre le Christ qui nous parle, et pas seulement pour augmenter notre savoir.

A retenir pour notre diocèse : aller vers l’autre, se faire proche, accepter les différences, prier pour ceux qui cherchent, pour qu’ils osent franchir le seuil de l’Eglise, le pas de la foi.

Echange d’expérience avec des catéchistes d’autres diocèses, sur les demandes de parents d’un enfant s’inscrivant au catéchisme et qui cheminent avec leur enfant jusqu’à demander à entrer en catéchuménat. Tour de France dans le groupe ! Notre point commun, la catéchèse, permet un contact immédiat.

Andrée et Marie-Cécile

Témoignage du diocèse de Saint-Brieuc


Il est bien difficile de témoigner par écrit de ce que nous avons vécu, Catherine et moi, lors de ces 4 jours à Rome ! Beaucoup de choses sont de l’ordre du ressenti. L’organisation était parfaite. L’ambiance était chaleureuse, joyeuse ; avec Catherine nous nous sommes égarées dans les petites rues de Rome chaque soir malgré son plan et à cause de mon sens de l’orientation totalement défaillant ! mais quelle ville animée nous avons découverte ! Nous avons côtoyé au quotidien des pèlerins de toute la France. Nous avons prié, partagé, ri, discuté …

Ce temps de partage, de témoignages, de prière a été dense, fort, intense, spirituellement et fraternellement.

J’ai vécu trois temps particulièrement intenses : Avec Mgr d’Ornellas nous avons passé la Porte Sainte le dimanche après-midi à Sainte Marie-Majeure. C’est déjà un geste fort, mais qui prend tout son sens à Rome, où j’ai eu l’impression de marcher dans les pas des premiers chrétiens de Rome ,à la suite du Christ. Je trouve que le moment était particulièrement bien choisi, puisqu’il arrivait le troisième jour. Nous avions eu le temps de nous mettre en route spirituellement et je l’ai vécu comme un aboutissement, mais pas une fin. Plutôt un envoi, une bénédiction pour la suite de ma mission. Je l’ai vécu comme les petits enfants à qui j’explique que faire le signe de croix c’est s’habiller du manteau de Jésus. A moi de savoir ne pas user ce manteau mais de le partager !

Il y a eu aussi cette célébration en l’église de Saint-Paul Hors les Murs, où tous les pèlerins se sont rassemblés pour partager une veillée de prière. 1500 pèlerins rassemblés pour célébrer et qui chantent en chœur le Magnificat, c’est profondément émouvant et comme diraient nos ados, « c’est trop fort ! ».

J’ai aussi eu la grâce de pouvoir assister à la messe pontificale le dimanche dans les tribunes, au plus près de notre Pape François. J’ai croisé là des italiens qui discutaient, des canadiens qui ont offert des pin’s, des brésiliens qui chantaient « Papa Francesco », des portugais qui cassaient la croûte. Le calme est revenu quand le Pape est arrivé. J’ai vu un homme fatigué, humble, mais qui au moment de la consécration s’est redressé puis s’est éclairé pour aller ensuite à la rencontre des plus pauvres d’entre nous après avoir ôté ce qu’il y avait de solennel dans son costume. Je n’ai pas pu lui serrer la main, je n’ai pas voulu me battre pour cela, mais je suis heureuse que nos collègues du nord, paroissiennes proches du Père Hamel, aient pu le faire. François a demandé à ceux qui l’ont approché de très près de prier pour lui.

Voilà. Mon témoignage est personnel, j’ai vécu 4 jours de grâce où je me suis laissée porter.

Pascale Maucuit, coordonnatrice de la catéchèse pour la communauté pastorale de Quintin, Ploeuc et Plaintel.

Témoignage du Tarn, diocèse d’Albi


tarnLe Pape François a voulu ce jubilé des catéchistes pendant l’année de la miséricorde: le ton est donné et nous prenons la mesure de ce pèlerinage. Quelle joie de partir et découvrir cette grande ville pontificale au milieu de 600 francophones dont 150 français, et d’être ainsi porte-parole de tous et toutes. Participer à ce pèlerinage rythmé par des catéchèses, un temps de réconciliation, messes, témoignages, veillée de prière, passage de la porte Sainte à Sainte Marie Majeure, rencontre avec Mgr Fisichella*, un homme simple qui a été appelé à servir alors que rien ne laissait supposer de cela…, nous a transformées, nous, ici, mesurant l’appel et la confiance qui nous ont été faits. Nous nous sommes laissé habiter par l’amour de Dieu à travers toutes ces rencontres, ces partages dans des églises immenses, soit entre français, soit avec toutes les délégations de nombreux pays.

La messe du dimanche sur la place Saint Pierre a été un grand moment, même si celle-ci était en italien. Le fait d’être tous réunis pour prier avec le Pape François, de partager l’eucharistie, de chanter, c’était une force de se sentir chrétien parmi tous ces chrétiens et heureux de vivre cet amour de Dieu, ensemble.

Le pape dans son homélie nous dit: «On ne parle pas bien de Jésus quand on est triste: on ne transmet pas non plus la beauté de Dieu en faisant de belles prédications. Le Dieu de l’espérance est annoncé en vivant aujourd’hui l’évangile de la charité, sans peur d’en témoigner sous des formes nouvelles d’annonces».

Lors de l’intervention de Mgr Fisichella avec les pèlerins français, celui-ci a repris la rencontre entre l’éthiopien et Philippe. Il nous a donné à réfléchir : « Être catéchiste signifie donner fécondité à la foi. Je lis quelque chose dans les livres, ou je montre que j’ai rencontré le Christ et je le partage ? Le défi est là. La beauté du Christ, la beauté de partager, la beauté de dire: moi, je l’ai rencontré; je te le donne pour la vie, pour le futur ». Là, on devient crédible parce que l’Esprit est là.

Comment ne pourrait-on pas changer après un tel partage !

C’est ce qui nous est arrivé au retour de ces quelques jours et nous remercions toutes les personnes qui de près ou de loin nous ont permis de vivre cette expérience, notamment le service de la catéchèse et l’agence BIPEL pour l’organisation.

Véronique et Brigitte

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