A la lumière d’Amoris Laetitia, épisode 6 : Accueillir et accompagner les couples

brooke-cagle-170053-unsplashCet article s’inscrit dans une série destinée aux accompagnateurs du catéchuménat.

Avec le chapitre 6 d’Amoris Laetitia, nous entrons dans la dimension pastorale. Celle-ci n’était pas absente des chapitres précédents mais, ici, le pape François s’adresse de façon plus spécifique à l’Église puisque c’est elle qui est concernée par la manière dont elle accueille et accompagne les couples.

Lecture du chapitre 6 : « Quelques perspectives pastorales » § 199 à 258

Tout au long d’Amoris laetitia, le pape ne cesse d’insister sur l’importance d’accompagner les personnes sur un chemin de croissance, de «maturation». Les termes «accompagner» ou «accompagnement»y reviennent fréquemment : 61 occurrences dont 28 se trouvent au chapitre 6.La question de l’accompagnement est donc au centre de ce chapitre,à la fois sous l’angle de son enjeu et sous celui des moyens que l’Église se donne pour y répondre. Certes, il s’agit de l’accompagnement des couples vers la vie conjugale et familiale mais ce qui est dit ici questionne et enrichit tout accompagnement ecclésial. C’est probablement ce qui, ces dernières semaines, a conduit le pape à parler plusieurs fois de «catéchuménat du mariage».

Commençons la lecture du chapitre 6 mais, avant, prenons le temps de lire les intitulés des cinq sous-parties le composant. Nous pouvons être sensibles aux termes employés – guider, éclairer – et noter que l’accompagnement est perçu de façon plus large que la préparation au sacrement et qu’il est ancré dans la vie quotidienne.

Propositions de pistes de réflexion :

AL 200 : « L’Église voudrait se rapprocher des familles avec une humble compréhension, et son désir « est d’accompagner toutes les familles et chacune d’elles afin qu’elles découvrent la meilleure voie pour surmonter les difficultés qu’elles rencontrent sur leur route ». […] Pour que les familles puissent être toujours davantage des sujets actifs de la pastorale familiale, il faut « un effort d’évangélisation et de catéchisme » envers la famille, qui l’oriente dans ce sens. »

  • Comment nous sentons-nous concernés par l’expression « sujets actifs de la pastorale familiale » ?
  • Qu’est-ce que je perçois comme nouveauté ou insistance dans ces propos du pape ?
  • Cela me conduit-il à repenser les enjeux de l’accompagnement ecclésial, et tout particulièrement les enjeux de l’accompagnement au catéchuménat ?

AL 202 : « C’est la paroisse qui offre la contribution principale à la pastorale familiale.»

Edition présentée et annotée sous la direction du Service national Famille et Société et de la Faculté de théologie du Centre Sèvres.

Edition présentée et annotée sous la direction du Service national Famille et Société et de la Faculté de théologie du Centre Sèvres.

AL 207 : « J’invite les communautés chrétiennes à reconnaître qu’accompagner le cheminement d’amour des fiancés est un bien pour elles-mêmes.[…] Ceux qui se marient sont pour leur communauté chrétienne « une précieuse ressource, car, en s’engageant, dans la sincérité, à grandir dans l’amour et dans le don réciproque, ils peuvent contribuer à rénover le tissu même de tout le corps ecclésial. » »

AL 229 : « Les paroisses, les mouvements, les écoles et d’autres institutions de l’Église peuvent se consacrer à diverses médiations pour protéger et vivifier les familles. »

  • Le pape interpelle vivement les communautés chrétiennes, et tout particulièrement les paroisses, à la fois à être force d’accompagnement et à se laisser accompagner. En quoi cet appel du pape François, peut-il me donner des appuis pour avancer dans le travail sur la place et le rôle de la communauté dans le chemin catéchuménal ?

AL 219 : « Au cours des fiançailles et des premières années de mariage, l’espérance est ce qui donne la force du levain, ce qui fait regarder au-delà des contradictions, des conflits, des conjonctures, ce qui fait toujours voir plus loin. Elle est ce qui suscite toute préoccupation pour se maintenir sur un chemin de croissance. La même espérance nous invite à vivre à plein le présent, le cœur tout à la vie familiale, car la meilleure manière de préparer et de consolider l’avenir est de bien vivre le présent. »

  • Qu’est ce qui me semble particulièrement intéressant dans cette définition de l’espérance ?
  • En quoi celle-ci peut-elle m’aider dans mes accompagnements au catéchuménat ?

Arrivé à la fin de la lecture de ce chapitre :

  • Quels sont les principaux points d’attention que j’indiquerai à un accompagnateur du catéchuménat qui commencerait à accompagner un catéchumène ?

Bonne lecture !

Lire l’épisode 4

Lire l’épisode 5

Lire l’épisode 7

Véronique Charron

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