Baptême, Première eucharistie, Confirmation : l’unité des trois sacrements d’initiation

15 avril 2017 : Les nouveaux baptisés sont revêtus du vêtement blanc et portent la lumière pascale, lors de la célébration de la Vigile pascale. Egl. Saint Honoré d'Eylau à Paris (75), France.

15 avril 2017 : Les nouveaux baptisés sont revêtus du vêtement blanc et portent la lumière pascale, lors de la célébration de la Vigile pascale. Egl. Saint Honoré d’Eylau à Paris (75), France.

Baptême, Première eucharistie, Confirmation : trois sacrements, un même fondement. Notes d’une intervention du professeur Teysseyre pour animer un groupe de travail.

« L’initiation chrétienne est réalisée par un ensemble sacramentel. Par les trois sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie, on est fait chrétien et membre de l’Eglise, corps du Christ. Alors, comment les trois sacrements réalisent-ils ensemble et chacun pour sa part l’initiation chrétienne ?

Les trois sacrements mettent en jeu la même réalité : la Pâques du Christ, le mystère de la Trinité (à l’oeuvre dans le sacrement et en nous), l’action de Dieu par l’Esprit Saint, l’incorporation au Christ comme membre de l’Eglise. Et on ne peut pas mettre une réalité à l’un de manière exclusive. On ne peut donc forcer des langages de distinctions ternaires et durcir les spécificités : le baptême serait relation au Père et filiation ; la confirmation, la vie dans l’Esprit, l’eucharistie, l’incorporation au Christ et à l’Eglise. Cela relèverait d’une abstraction arbitraire. Au contraire, les trois réalités manifestant l’unique Mystère du Christ, se reprennent et s’approfondissent … »

L’initiation chrétienne manifeste l’unité des sacrements

Ainsi, à travers les temps et les étapes, il s’agit d’interroger la symbolique des rites pour y trouver l’enjeu central : l’expérience du mystère pascal. Les trois verbes : baigner, oindre et manger, disent les trois facettes « de l’hospitalité de Dieu ». Le P. Teysseyre évoquait « la symbolique du sceau comme signe (d’attestation, de parfaire) qui donne sa plénitude à un autre signe. C’est le propre du langage symbolique … On peut le dire ainsi : l’eucharistie reprend baptême et confirmation, et baptême et confirmation trouvent leur actualisation dans l’eucharistie ».

La question d’unité et de chronologie des trois sacrements

« Avec Vatican II, l’initiation chrétienne devient la référence de la manière de devenir chrétien. Il en découle quelques incidences sur l’ordre chronologique des sacrements, mais surtout de manière primordiale, sur l’intelligence de leur relation … Et de fait, c’est l’attention portée aux étapes avant la célébration des sacrements et au temps de l’après : la mystagogie, qui permettra de faire progresser cette question … Aujourd’hui, notre Eglise découvre mieux la place et la signification de tous les temps et les étapes du rituel, y compris d’une progression post-sacramentelle ».

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