Spiritualité des catéchistes : la mission, une passion

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Vous avez dit spiritualité des catéchistes ? Lecture de l’exhortation apostolique « La joie de l’évangile », Episode 3.

Dans le chapitre 5 de La joie de l’évangile, après nous avoir invités à la prière et à la contemplation, le pape développe le plaisir spirituel d’être un peuple (n°268 à 274).

Dans ce passage, le mot peuple est sans cesse associé au mot mission.

On retrouve un prolongement spirituel de ce que le pape affirme dès le début de la joie de l’Évangile : « Nous découvrons ainsi une autre loi profonde de la réalité : que la vie s’obtient et se mûrit dans la mesure où elle est livrée pour donner la vie aux autres. C’est cela finalement la mission (10). » Et plus loin : « l’Eglise « en sortie » est la communauté des disciples-missionnaires (24) ».

Pour nous motiver spirituellement à la mission, le pape nous montre que contempler le Christ nous entraîne immanquablement à regarder vers son Peuple. Et d’abord à aimer ce peuple !

« La mission est une passion pour Jésus mais en même temps pour son peuple » (268).

Etre missionnaire, c’est se faire proche de tous, rendre compte de notre espérance avec douceur, aimer les personnes. Aimer nous rend fort spirituellement. Le pape a de très belles expressions pour expliquer comment notre vie intérieure s’enrichit quand nous aimons : « Quand nous vivons la mystique de nous approcher des autres, afin de rechercher leur bien, nous dilatons notre être intérieur pour recevoir les plus beaux dons du Seigneur.

Chaque fois que nous rencontrons un être humain dans l’amour, nous nous mettons dans une condition qui nous permet de découvrir quelque chose de nouveau de Dieu.

La joie de l'EvangileChaque fois que nos yeux s’ouvrent pour reconnaître le prochain, notre foi s’illumine davantage pour reconnaître Dieu. » (272). Nous qui cherchons à encourager la vie spirituelle des catéchistes et des catéchisés, voilà de quoi nous donner des idées ! Déjà en pratiquant cet amour du prochain entre nous-mêmes, ce qui ne va pas forcément de soi ! Et encore plus dur, en ne limitant pas ce don généreux de soi aux quelques-uns qui nous sont familiers. Sinon on s’isole, on ne construit rien en dehors de soi et on ne connaît pas la joie d’appartenir à un peuple.

Si nous voulons grandir dans la vie spirituelle, nous dit François, nous ne pouvons pas cesser d’être missionnaire, d’aimer. C’est une excellente manière de reconnaître l’action de l’Esprit saint.

Et si nous prenions le temps de regarder dans notre dernière rencontre avec des catéchistes comment nous leur avons permis de relire leur vie et la joie procurée quand ils « éclairent, bénissent, vivifient, soulagent, guérissent, libèrent (273) ».

Et si nous réalisions que « si je réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie (274) ».

Que « c’est beau d’être un peuple fidèle de Dieu ! » (274).

Catherine Saba

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